Anciennes pensées du jour

PENSEE 

"Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait. Et si l'imbécile ou le porc sont d'un avis différent, c'est qu'ils ne connaissent qu'un coté de la question: le leur.

John Stuart Mill

 

Tous les être humains commencent en quelque sorte par être, tous autant que nous sommes, des porcs qui désirent être satisfaits. 

Tel que nous naissons, c'est-à-dire inculte et ignorant, nous désirons spontanément des plaisirs matériels et grossiers. 

Tous, nous passons par là ; seule une certaine éducation va nous ouvrir des perspectives différentes de celles qui sont spontanément les nôtres. 

Mais cette éducation, par là même, changera la qualité de notre être, elle changera notre goût de la vie, et la comparaison alors deviendra possible. 

Je suis appelé à considérer les actions humaines uniquement par leur effet en bien ou en mal. 

Je vais ouvrir deux comptes. 

Je passe au profit pur tous les plaisirs, je passe en perte toutes les peines. Je pèserai fidèlement les intérêts de toutes les parties. 

L'homme que le préjugé flétrit comme vicieux et celui qu'il préconise comme vertueux sont pour le moment égaux devant moi. 

Je veux juger le préjugé même, et peser dans cette nouvelle balance toutes les actions afin de former le catalogue de celles qui doivent être permises, et de celles qui doivent être défendues. 

J. Bentham

Retourner la cruauté contre soi-même, consiste en fait à consentir de réduire l'éthique au respect d'une loi morale, qui veut que ma conduite ne puisse nuire à personne, ni même, gêner personne. 

Ainsi, par ce retournement de la cruauté contre soi-même, ainsi naît une masse de faibles qui s'arrangent, pour tout standardiser, pour homogénéiser la vie, pour supprimer la diversité créatrice.

Pensée à partir de Nietzsche.

"Il y a plaisir , il y a joie quand on désire ce qu'on a, ce qu'on fait, ce qui est  : il y a du plaisir , il y a joie lorsqu'on désire 

ce qui ne manque pas ".

 A. Comte-Sponville, 2000

 

Complexité

La dualité dans l'unité et l'unité dans la dualité.

Deux tentations et deux poussées avec des facteurs extérieurs contraignants.

On peut être pris en sandwich avec deux contradictions.

Une situation complexe où le choix est difficile a besoin d'une solution complexe,

la solution complexe est un pont, une voie du milieu,

la solution simple est radicale on tranche en deux et cela provoque une guerre.

Les émotions changent les perceptions que l'on porte sur un même évènement.

 

La complexité est un défi à la pensée binaire Effort de réflexion, de recontextualisation mais il faut être prêt à quitter la vision compartimentée, schématique et simplifiée.

Inspiré d'Edgar Morin.

Donc, la réalité, n'est pas semblable pour tous et ceci, dans le plus simple des évènements.

Il n'y a pas de situation vue par l'humain comme réellement objective.

Cette diversité subjective peut former une force positive et cela est le pouvoir des humains, si on veut le regarder sous cet angle.

 

Grâce au refoulement de nos sensations physiques et de nos émotions , nous avons pu développer une puissance d'analyse et de calcul impressionnant, capable de nous propulser comme une fusée en direction  de la lune. Hélas, cette capacité de refoulement a permis aussi à certains d'entre nous  de perpétrer des génocides impensables.

T. Jansssen, 2003, Vivre en paix.

 

Entre intégration et attribution, si l'initiative vient du dehors, vous êtes attaqué par la réalité et si l'initiative vient du dedans c’est vous qui attaquez la réalité.

Wermus Henry
 

"Impératif est hypothétique quand il énonce le moyen nécessaire pour atteindre une fin posée ou supposée : si tu veux telle fin, alors tu dois mettre en œuvre tel moyen.

C’est à cela que s’épuise souvent le discours éthique : énoncer les moyens pour atteindre ce qu’il suppose être la moralité . Le risque est que ce soit une manière subtile de refuser l’impératif catégorique qui lui, énonce le commandement, sans le subordonner à une condition ; par exemple : tu dois, sans autre spécification.

L’homme le plus humble, le moins savant, en sait autant qu’un autre sur la conduite à tenir quand par exemple, il faut choisir entre la vérité et le mensonge. Sans doute même est-il moins tenté que d’autres par les subtilités qui peuvent servir à conforter la bonne conscience"

 

Laurence Bounon.

 

"Pour nous remettre au centre de nos savoirs et de nos actions, il faut donc apprendre à interroger tout ce qui nous apparaît sans intérêt. Il faut se défier  du pouvoir de ces évidences anodines, qui nous poussent seulement à prendre acte d'elles" (Lina Bertola, 2004, Un autre regard ).

 

"Vouloir, c'est agir; aussi tant que l'on est pas passé à l'action on en reste au stade de la représentation : on imagine agir; et cette imagination cache d'autant plus le vide de l'action qu'elle est plus vive. D'ailleurs, avant l'exécution, la décision la plus ferme reste toujours plus ou moins conditionnelle"

Paul Foulquié,1961, La volonté.

 

"Toute vie est grevée d'un impôt d'attente.Impôt direct ou indirect à prélèvement variable et de nature multiforme,sociale,biologique, psychique.

Le système de regulatution sociale à ses heures, son rytme,ses lois, ses habitués, ses contrôleurs et ses resquilleurs"

Gaston Pineau, 2000.

 

"Sans l'observation de ses membres, la connaissance d'un système reste la connaissance d'une forme inerte, dont on ne peut apprécier ni l'impact véritable, et forcément sélectif, ni l'inertie réelle".

Friedberg,93, Le pouvoir et la règle
 

"Si tu veux avancer, regarde les traces que tu as laissées, profite du moment présent et scrute l'horizon".

CHK, Le matin bleu

 

"L'interaction humaine, même dans des contextes d'action très structurés, est aussi et toujours politique (...). Elles est sous-tendue par des intérêts, par des intentions, voire des stratégies, plus ou moins conscients, qui génèrent des rapports de force et qui s'ajustent par des négociations et par des marchandages, et la question de la légitimité y tient une place centrale".

Erhard Friedberg,1997, Le pouvoir et la règle

 

"Un guerrier de lumière ne reste jamais indifférent à l'injustice. Il sait que tout est un, et que chaque action individuelle affecte tous les hommes de la planète. (...). Mais bien qu'il lutte contre l'opression, à aucun moment il ne cherche à juger l'opresseur. Chacun répondra de ses actes devant Dieu, et pour cette raison, une fois sa tâche accomplie, le guerrier n'émet aucun commentaire"

Paul Coelho, 1997, Manuel du guerrier de la lumière.

 

" Je considère les origines : elles se dérobent sans bornes; je cherche les fins : elles accourent du fond d'un avenir sans terme. Dans ce "sans bornes" et ce "sans terme", le discours s'annihile, participant à l'essence de tous les êtres"

Lao Tseu, 1965, Lao Tseu et le taoïsme.

 

"Dans le plat paysage des dévots, quel autre terrier que la solitude? Mani apprit vite à la conquérir, à la cultiver, à la défendre contre tous. A l'écart de la communauté, il se ménagea un espace de répit, un royaume d'enfant qu'aucun pied d'homme ne foulait" (A. Maalouf, 91, Les jardins de lumière).

 

" J'avais cessé de m'ennuyer , de chercher à ma vie une raison et j'avais cessé d'avoir à porté à mon corps.Je compris que j'inventais ma vie, que c'était ma fonction et ma raison d'être (...). La quête de l'exception conduit toujours dans des lieux où l'homme à la faculté de s'entendre lui-même, de méditer sur lui-même..."

J.P. Bourre,79, l'Orgueil des fous.

 

"La cognition ne fonctionne jamais toute seule. C’est impossible et d’ailleurs elle n’a pas d’énergie, c’est comme une locomotive et qu’il n’y aurait pas de moteur, le moteur est dans l’émotion. Malheureusement, c’est bien, mais il faut savoir bien l’utiliser, bien le régler".

Wermus Henry.